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Le biais du survivant


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Pour contraster avec le post précédent sur l'excès d'optimisme et être adéquation avec l'actualité : le Biais du survivant.


Le biais du survivant consiste à tirer des conclusions en ne prêtant attention qu’aux seuls témoignages des individus qui ont réussi (mais qui sont en fait des exceptions statistiques), et en ignorant ceux des autres (qui sont pourtant les plus représentatifs).


L'illustration la plus connue est celle du statisticien Abraham Wald qui au cours de la Seconde Guerre mondiale, a pris en compte le biais du survivant dans ses calculs afin d'évaluer comment minimiser la perte de bombardiers sous le feu ennemi.

En étudiant les dommages causés à des avions revenus de mission, l'étude a recommandé de blinder les endroits des appareils qui présentaient le moins de dommages. En effet, il a constaté que les études précédentes ne tenaient compte que des avions qui avaient « survécu » à leur mission, sans tenir compte de ceux qui avaient disparu. Ainsi, les endroits endommagés des aéronefs revenus représentent les endroits où ces derniers peuvent encaisser des dommages et réussir à rentrer à la base. La conclusion d'Abraham Wald est que lorsqu'un avion est endommagé à un autre endroit, il ne revient pas du front. En conséquence, ce sont ces endroits - ceux non endommagés chez les « survivants » (zone sans points rouges) - qui devraient être renforcés, et non les endroits endommagés.


Dans le domaine de la finance et de l'économie, le biais du survivant survient lors de l'exclusion des entreprises ayant fait faillite des études de performance.

Par exemple, la CAC 40 représente les 40 plus grosses capitalisations françaises et exclue les entreprises moins performantes. Un jeux de chaises musicales s'instaure donc pour ne garder que les quarante premières sociétés. En caricaturant, il s'agit là d'une des raison pour laquelle les principaux indices boursier augmentent en valeur sur le long terme.


Ce biais à tendance à nous faire surévaluer nos chances de succès.


Nos références et nos exemples sont le monopole des survivants. Comme l’a écrit Daniel Kahneman, « Une décision stupide qui fonctionne devient une décision brillante rétrospectivement ». Nous surestimons alors la stratégie des « gagnants », tout en ignorant le fait qu’elles n’ont pas fonctionné pour la majorité.


En étudiant la réussite d’une personne ou d’une entreprise, il faut aller plus loin que les constats et chercher à comprendre son processus de décision.


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